• Joyeux malgré tout

    "Attristés mais toujours joyeux." 2 Corinthiens 6. 10

     

    Quel homme étrange que le chrétien ! Il est souvent invité à se réjouir et il peut, par la grâce de Dieu, le faire en vérité. Pourtant, il souffre et pleure de multiples façons. Comme tout homme, le croyant est sensible aux circonstances pénibles de la vie : maladie parfois douloureuse, perte d'un être cher... Nous pleurons alors, écrit Paul, mais pas comme un incrédule qui n'a pas d'espérance. Nous savons que Dieu dispose de chaque circonstance pour nous bénir à la fin. Voilà une raison de nous réjouir ! Il y a aussi des pleurs dont le chrétien est responsable : pleurs amers comme ceux de Pierre après avoir renié son maître, pleurs qu'on verse quand on subit les conséquences d'une défaillance comme David (2 Sam. 12. 21), pleurs que produit le Saint Esprit pour nous amener à reconnaître un mauvais état intérieur et pour nous faire retrouver la communion avec Dieu et les frères (2 Cor. 7. 10). Le croyant pleure aussi "avec ceux qui pleurent" (Rom. 12. 15), à l'instar de son Seigneur qui a pleuré au tombeau de Lazare en voyant la douleur de Marthe et Marie. Que de misères trouvons-nous autour de nous si nous ouvrons les yeux ! Que le Seigneur nous accorde de partager ses propres sentiments de compassions envers tous ceux qui traversent le deuil, la souffrance, la solitude, la dépression ! Ne limitons pas notre sollicitude à la famille de la foi, mais étendons-la à tous ceux que le Seigneur place sur notre chemin : c'est aussi une manière de prêcher l’Évangile ! Mais, tout en pleurant, réjouissons-nous en constatant la patience de Dieu. Regardons avec confiance au Seigneur dont les plans d'amour ne sauraient être compromis par les manquements et les défaillances des hommes ! Dieu prend connaissance des larmes de ses enfants, il les compte. "J'ai vu tes larmes", dit-il à Ézéchias. Bientôt, "il essuiera toute larme de [nos] yeux" (Apoc. 7. 17 ; 21. 4). La vie chrétienne est-elle triste ou joyeuse ? En un sens, les deux à la fois ! Ce paradoxe, qui échappe à tout raisonnement humain, devient tout à fait intelligible quand nous en faisons l'expérience.

     
    Source (Plaire au Seigneur)

    « Bienheureux ceux qui mènent deuil (2) Le bon berger - Par Jack Mouyon »

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