• "Mon intime ami... qui mangeait mon pain, a levé le talon contre moi." Psaume 41. 9

    Refuser la grâce

    En Jean 13. 18, le Seigneur cite partiellement le verset du jour et l'applique à la trahison de Judas. Pierre y fera aussi référence (Actes. 1. 16).
    Le ministère public du Seigneur est terminé. Il sait "que son heure est venue pour passer de ce monde au Père" ; il réunit ses disciples pour un repas et les prépare à son départ et à la venue du Saint Esprit. Une chose le trouble cependant, car l'un d'eux le livrera. Il le sait et leur fait part. Inquiets, ils questionnent Jésus qui, au lieu de le nommer, répond : "C'est celui à qui je donnerai le morceau après l'avoir trempé". Jésus trempe alors un morceau dans le plat commun et le donne à Judas, comme le faisait à l'époque l'hôte d'un festin en signe d'honneur ou d'amitié envers l'un de ses invités. Le geste n'a aucun effet, Judas s'endurcit. Conséquence tragique : Satan entre dans Judas.
    Satan influençait déjà Judas en exacerbant sa passion de l'argent. La Bible relate ses larcins au détriment de la bourse commune, puis son indignation relative au prix du parfum de Marie, enfin sa démarche auprès des principaux sacrificateurs : "Que voulez-vous me donner, et moi je vous le livrerai ?" (Matthieu 26. 15). L'aggravation est notoire, mais jusqu'au souper rien n'est encore irrémédiable.
    Il n'en est plus ainsi après qu'il eut reçut le morceau. Insensible à la grâce que le Seigneur lui fait, Judas devient la proie de Satan. Il fallait que la preuve de l'amour du Seigneur ait été donnée et méprisée pour que Satan s'empare de Judas et l'accule ensuite à parachever sa trahison, ce qui le conduira au suicide (Actes 1. 18). Après avoir mangé le pain, c'est la ruade brutale du psaume 41 !
    Cette même nuit, le Seigneur assimile l'endurcissement de Judas à celui des Juifs : "Si je n'avais pas fait parmi eux les œuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas eu de péché" (Jean 15. 24). Ce principe est encore valable de nos jours ; certes la grâce de Dieu et sa patience sont illimitées, mais si l'homme les rejette obstinément et endurcit son cœur "par la séduction du péché" (Hébreux 3. 13), Satan peut en prendre possession. Même si notre responsabilité première est de prêcher "Christ crucifié" et de témoigner que Dieu est un Dieu d'amour, nous ne pouvons laisser ignorer à quoi s'expose celui qui refuse la grâce de Dieu.

    Source (Plaire au Seigneur)


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  • Vous étiez en ce temps-là sans Christ..., n'ayant pas d'espérance et étant sans Dieu dans le monde. Éphésiens 2. 12

    [Dieu] délivrera le pauvre qui crie à lui, et l'affligé qui n'a pas de secours. Il aura compassion du misérable et du pauvre. Psaume 72. 12, 13

     

    Au temps du roi David, la Bible nous présente l'histoire d'un jeune homme qui se trouvait dans une situation désespérée (1 Samuel 30. 11-20). Cet esclave avait été froidement abandonné en chemin par son maître, parce qu'il était tombé malade. Là, sans nourriture et sans eau, sans force, il n'avait plus aucun espoir. Ses pensées se brouillaient déjà. Il était en train de mourir.
    Situation dramatique et douloureuse de ceux qui parfois laissent échapper cette expression : on m'a laissé tomber !
    Mais le récit se poursuit et nous apprend que David et sa troupe rencontrent par hasard ce jeune homme. David s'arrête, s'occupe du malade, lui donne à boire et à manger. Rétabli et reconnaissant, le jeune homme suit David. Il a changé de maître.
    Comme David, Jésus Christ veut répondre aujourd'hui à nos besoins, même si notre situation est désespérée. Nous pouvons avoir été abandonnés par tous, rejetés par notre famille, licenciés par notre employeur. Mais si David s'est trouvé sans l'avoir voulu sur le chemin de ce jeune homme, Jésus, lui, sait exactement où nous sommes, et où nous en sommes. "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu" (Luc 19. 10). Il veut que nous changions de maître, que nous abandonnions notre vie passée et l'esclavage de Satan, pour le suivre, lui qui nous aime, le Sauveur.
    À celui qui le reçoit, il donne la vie éternelle. Il répond ensuite à ses besoins quotidiens, de cœur et d'esprit, il s'occupe de lui, et le prend à son service pour la gloire de Dieu.

     
    Source (La Bonne Semence)


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  • [Jésus dit :] Ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tuées, croyez-vous qu’elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Luc 13.4

     

    Clément d’Alexandrie écrivait : « Direz-vous au miroir qui vous montre votre laideur que c’est lui qui la cause ? Accuserez-vous le médecin qui vous annonce une maladie de l’avoir fait naître ? »
    De même, accuserons-nous Dieu du malheur que nous vivons ? Dans la douleur, l’homme est tenté d’accuser Dieu d’injustice. En réalité, les maux de ce monde sont les conséquences de nos inconséquences ! Non seulement les hommes se causent du tort les uns les autres. Mais refusant de servir Dieu, ils voudraient que Dieu les serve selon leurs besoins et leurs plaisirs. Ils pensent à Dieu seulement dans le malheur et s’étonnent que la nature n’obéisse pas à leurs caprices.
    À propos de ce drame de la tour de Siloé, Jésus répond à sa propre question : Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Surprenant, mais mordant de vérité ! Assurément, le vrai drame est de perdre sa vie sans être réconcilié avec son Créateur. Les maux que nous traversons et la mort que nous côtoyons révèlent nos faiblesses et notre profond besoin de Dieu.
    N’accusons pas Dieu, mais choisissons de nous accuser ! Ne soyons pas injustes et amers, reconnaissons nos fautes. Plaçons-nous sous la protection et l’autorité de son Fils.

    Dominique Moreau

     
    Source (Vivre Aujourd'hui)


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  • "[La veuve de Sarepta] dit à Élie : Que veux-tu homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de ma faute, et pour faire mourir mon fils ?" 1 Rois 17. 18 (Segond)

    Grâce et vie

    Par la parole de l'Éternel, Élie annonce au roi impie Achab que son pays subira une terrible sécheresse. Après l'annonce de ce jugement sur tout Israël, l'Éternel ordonne à Élie de se cacher dans le ravin du torrent du Kerith. Mais le torrent sèche et Dieu envoie son prophète à Sarepta, une ville hors d'Israël, chez une veuve démunie de tout et qui n'a qu'un fils. Là, un miracle s'opère : parce que cette femme croit Élie qui lui parle au nom de l'Éternel, le seul pot de farine et la seule cruche d'huile qui lui restent ne s'épuisent pas pendant toute une année. Pour elle, tout va bien jusque-là. Sa foi a été récompensée. Mais une nouvelle épreuve touche cette femme : son fils meurt. Cette veuve est alors dépouillée de ce qui lui est le plus cher. Après s'être servi d'elle pour nourrir son prophète, Dieu l'abandonnerai-il ? Elle pensait peut-être que son accueil du prophète la mettrait hors d'atteinte des épreuves. Elle s'indigne donc et fait des reproches à Élie (1 Rois 17. 18). Elle se demande si le prophète ne serait pas venu chez elle pour la punir d'une faute qu'elle aurait commise, en faisant mourir son fils. A juste titre, elle reconnaît que la mort est le salaire du péché, mais elle en déduit, faussement, qu'une épreuve est toujours le châtiment du péché. Peut-on le lui reprocher ? Il fallait qu'elle apprenne toute l'étendue de la grâce de Dieu et sa puissance en résurrection : par une pure grâce, non seulement Dieu soutient la vie, mais il la communique. Le prophète alors implore l'Éternel : "Éternel, mon Dieu, je t'en prie, veuille faire revenir en lui le souffle de vie de cet enfant !" (v. 21). L'enfant revient à la vie et la femme reconnaît que "la parole de l'Éternel... est la vérité" (v. 24). La grâce, non les œuvres est la seule base de notre relation avec Dieu. Cette faveur immérité est sans contrepartie et s'élève toujours à la hauteur de chaque épreuve. "De sa plénitude en effet, nous tous nous avons reçu et grâce sur grâce" (Jean 1. 16).

    Source (Plaire au Seigneur)


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  • Il y aura un homme qui sera comme une protection contre le vent et un abri contre l'orage,... comme l'ombre d'un grand rocher dans un pays aride. Ésaïe 32. 2

    Dieu ne nous a pas destiné à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus Christ. 1 Thessaloniciens 5. 9

     

    J'avais laissé ma famille sur la plage pour escalader les rochers surplombant la mer. Soudain une grosse pierre se détacha sous mes pieds et se mit à rouler sur la pente. À ce moment-là, les têtes de mes deux petites filles apparurent derrière un rocher, juste sur la trajectoire de la pierre. J'eus à peine le temps de crier : "Couchez-vous !" Dans un dernier rebond la pierre heurta le rocher et se brisa, les fragments volèrent dans toutes les directions. Je dégringolai la pente et trouvai mes deux filles saines et sauves, accroupies au pied du rocher. Profondément émus, nous avons remercié Dieu, notre Père, pour sa protection.
    Sauvé à l'abri du rocher ! N'est-ce pas la situation de ceux qui ont reçu Jésus Christ pour Sauveur ? La Bible parle de la colère de Dieu, prête à tomber sur tout homme qui ne croit pas au Fils de Dieu (Jean 3. 36), mais qu'il retient encore aujourd'hui. Le Dieu saint parle ainsi de sa colère, non pour menacer, mais pour avertir du péril que notre propre désobéissance fait peser sur nous. En effet, il nous offre le salut et le pardon par Jésus Christ, son Fils. Dieu nous aime et nous appelle à nous mettre à l'abri de Christ, le rocher. Lors de la crucifixion, la colère de Dieu s'est déversée sur lui afin que tous ceux qui acceptent sa grâce soient épargnés et mis à l'abri du jugement. Le chrétien peut reprendre les paroles de David : "L'Éternel est mon rocher et mon lieu fort, et celui qui me délivre. Dieu est mon rocher, je me confierai en lui,… mon refuge" (2 Samuel 22. 2, 3).

     
    Source (La Bonne Semence)


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